Séminaire Épiphymaths

Jeudi de 9h30 à 11h en salle 316Bbis au Laboratoire de mathématiques de Besançon

Épiphymaths est un mot-valise pour Épistémologie, physique, mathématiques.

Programme

Jeudi 26 juin: Sisto Andreosso, Le pouvoir qui mène le monde.

Jeudi 19 juin: Discussion, Relativité restreinte, espace-temps de Minkowski, diagrammes d’espace-temps.

Michel Langlois, Mouvement uniformément accéléré en relativité restreinte.

Jeudi 12 juin: Discussion, Temps propre et accélération en relativité restreinte.

Jeudi 5 juin: Discussion, Le paradoxe des fusées de Bell.

Jeudi 22 mai: Pierre Magnien, Les différents diagrammes d’espace-temps en relativité restreinte (suite).

Jeudi 15 mai: Pierre Magnien, Les différents diagrammes d’espace-temps en relativité restreinte.

Jeudi 17 avril: Discussion engagée par Jean Merker,

cohérences / décohérence

cohérence / incohérences.

Jeudi 10 et vendredi 11 avril: Journées bisontines de didactique et d’épistémologie.

Jeudi 3 avril: Stefan Neuwirth, Le style démonstratif des Éléments d’Euclide, d’après Fabio Acerbi.

Les Éléments d’Euclide proposent une formalisation de la structure du raisonnement: proposition, exposition, détermination, construction, démonstration, conclusion. Il proposent aussi un langage précis dans lequel l’anaphore permet de garder en permanence l’objet de la recherche en tête. Cet exposé esquissera le style mathématique grec sur l’exemple de la proposition III, 2. Il se base sur les recherches de Fabio Acerbi, La sintassi logica della matematica greca.

Jeudi 27 mars: Christian Lexcellent, Comportement magnéto-thermomécanique des alliages à mémoire de forme magnétiques.

L’intérêt des alliages à mémoire de forme magnétiques (AMFM), en référence aux alliages à mémoire de forme classiques (AMF), réside dans leur possible actionnement, non seulement par la contrainte ou la température, mais aussi par un champ magnétique. Les alliages à mémoire de forme magnétiques (AMFM) ont une déformation maximale de l’ordre de 6 à 10 % comme les AMF classiques, mais présentent des temps de réponse de l’ordre de ceux des matériaux magnétostrictifs (de l’ordre de la milliseconde). À l’heure actuelle, deux matériaux sont principalement étudiés et utilisés. Ils ont tous les deux été mis au point dans les années 1995-1996 aux États-Unis, par une équipe du MIT pour le Ni-Mn-Ga et par une équipe de l’université du Minnesota pour le Fe-Pd. Parmi tous les matériaux présentant les propriétes des AMFM, le plus utilisé à l’heure actuelle est sans conteste le Ni-Mn-Ga. L’article de Liang et al. détaille les trois possibilités pour réaliser un actionnement magnétique à partir d’alliages à mémoire de forme magnétiques. La première d’entre elles consiste à obtenir une transformation de phase induite par champ magnétique, cela demande des champs magnétiques très importants et se révèle inadéquat pour l’actionnement. La deuxième possibilité est le réarrangement martensitique induit par champ magnétique. Enfin, la troisième possibilité, appelée hybride, consiste à utiliser un gradient de champ magnétique afin de créer une force suffisante qui engendrera une transformation de phase. Cet exposé sera principalement consacré à la modélisation du comportement thermo-magnéto-mécanique.

Jeudi 20 mars: Michel Langlois, La planète Mercure et la relativité générale.

Le ds2 de Schwarzschild. Le boost tangent à une ligne d’univers. La précession de Thomas et la précession géodétique. Application à la planète Mercure.

Jeudi 13 mars: Serge Morand, Quantification du champ et spin.

Quantification du champ magnétique RF irradiant un système de spins électroniques. Spins « habillés » par les photons, transitions à plusieurs photons. Variations du facteur de Landé.

Jeudi 6 mars: Serge Cabala, Équation des cordes vibrantes et transformations de Lorentz.

Téléchargez le programme sous Windows présenté lors du séminaire, ainsi que son mode d’emploi.

Jeudi 20 février: Discussion, Sur le concept d’orthogonalité dans le formalisme quantique: le chat (aussi) dans tous ses états.

Jeudi 13 février: Jean Merker, Quelques réflexions sur le concept d’orthogonalité dans le formalisme quantique: le chat (aussi) dans tous ses états.

Jeudi 6 février: Michel Langlois, Variété riemannienne avec la symétrie sphérique et le ds2 de Schwarzschild.

Jeudi 30 janvier: Joël Garnier, Contre l’incommensurabilité des paradigmes (suite).

Jeudi 23 janvier: Joël Garnier, Contre l’incommensurabilité des paradigmes.

Jeudi 16 janvier: Alain Giorgetti, Formaliser les démonstrations (suite).

Pour des théorèmes démontrés récemment, comme le théorème des quatre couleurs ou celui de Fermat-Wiles, on ne dispose à l’heure actuelle que de démonstrations si longues et si complexes que la vérification manuelle de leur correction est un véritable défi. L’évaluation par des pairs de leur soumission à publication (sous forme d’articles de journaux ou de communications en colloques) suffit-elle à relever ces défis? On analysera cette question à travers le prisme d’une expérience personnelle, et on étudiera les apports possibles des méthodes de vérification du génie logiciel, pour augmenter la confiance dans la correction des démonstrations dans les publications scientifiques.

Jeudi 9 janvier: Claude-Alain Risset, Pour une interprétation littéraire des controverses scientifiques, d’après Yves Citton.

Jeudi 19 décembre: Jean-Marie Vigoureux, Un problème épistémologique: l’eau chaude gèle-t-elle plus vite que l’eau froide?

Jeudi 12 décembre: Relâche, Journée du Laboratoire.

Jeudi 5 décembre: Michel Langlois, Boost tangent le long d’une ligne d’univers (suite).

Jeudi 28 novembre: Michel Langlois, Boost tangent le long d’une ligne d’univers.

En relativité restreinte une particule inertielle est définie par sa ligne d’univers, c’est à dire une droite (géodésique) de l’espace de Minkowski, espace vectoriel de dimension 4 muni de la métrique η = diag(−1,1,1,1). Une telle droite est de genre temps c’est-à-dire que son vecteur unitaire (qui est aussi la quadrivitesse de la particule) a son carré scalaire égal à −1. Le sous-espace supplémentaire orthogonal définit l’espace physique de la particule constitué de ses évènements simultanés.

Le rapport entre deux particules inertielles est défini par une matrice de Lorentz spéciale, celle qui traduit la transformation de Lorentz-Poincaré. Cette matrice appelée boost a la particularité de laisser invariant un plan de genre espace dont l’orthogonal supplémentaire est le plan de ladite transformation.

Pour une particule non inertielle dont la ligne d’univers n’est plus une droite on ne parle plus de boost ni de transformation de Lorentz. Dans le but de combler cette lacune nous proposons de revenir sur la définition du groupe de Lie des matrices de Lorentz et de son algèbre de Lie et d’étudier l’action de ce groupe sur l’espace de Minkowski. Cela nous conduit à définir le boost tangent le long d’une ligne d’univers et d’étendre ensuite cette notion dans le cadre de la relativité générale où on a une variété munie d’une métrique de signature (−1,1,1,1).

On illustre cela avec l’exemple de la planète Mercure où on met en évidence une rotation instantanée de son espace physique.

Jeudi 21 novembre: Naoum Daher, Dynamique intrinsèque et conséquences épistémologiques et scientifiques (suite).

Jeudi 14 novembre: Naoum Daher, Dynamique intrinsèque et conséquences épistémologiques et scientifiques.

Les divers points de vue rationnels développés (au travers de la méthode analytique) pour rendre compte de la dynamique (colonne vertébrale de la physique de par son lien aux principes de relativité et de conservation) conduisent à des difficultés insurmontables. Alors que les épistémologues, éloignés du champ des applications, cherchent le meilleur point de vue (associé par certains à la «vraie rationalité»), les physiciens, au cœur de la pratique scientifique, multiplient les points de vue, chacun étant adapté à une situation spécifique. Dans un cas, c’est le dogmatisme qui guette, dans l’autre cas, c’est le relativisme qui risque d’induire le physicien en erreur, laissant croire en l’absence de toute unité rationnelle. Tout invite au dépassement de la méthode analytique individuelle, limitée à un point de vue particulier, au profit d’une méthode architectonique relationnelle «hors points de vue», seul moyen d’éviter tant le dogmatisme que le relativisme.

Cette démarche architectonique et relationnelle, initiée par Leibniz et conduisant, par auto-organisation, à une multiplicité de points de vue (ou des projections associées à une seule et même réalité sous-jacente) a été considérée, à tort, dans l’histoire des sciences, comme chimérique et illusoire, ne relevant pas de la science positive prédictive et démonstrative mais de la seule spéculation métaphysique. On montre que non seulement une démarche architectonique relationnelle est formellement constructible mais qu’elle est aussi nécessaire pour allier exploration et explication en vue d’une vraie rationalité et d’une réelle objectivité scientifiques.

Conséquences épistémologiques: cette approche relationnelle et non réductrice change, en raison de sa capacité à saisir le “pourquoi” en plus du “comment”, aussi bien la nature que le pouvoir de la démarche scientifique. En particulier, elle s’oppose à l’affirmation provocatrice mais néanmoins pertinente de Heidegger: “La science ne pense pas”. Non seulement une telle science désormais pense mais elle est sûre de sa pensée grâce aux démonstrations mathématiques et preuves logiques sur lesquelles elle repose.

Jeudi 7 novembre: Jean Merker, Zénon quantique: paradoxe ou effet physique.

Jeudi 24 octobre: Alain Giorgetti, Formaliser les démonstrations.

Jeudi 17 octobre: Claude-Alain Risset, Une rapide critique des controverses sur le déterminisme

dans le cadre de la suite de la discussion sur Qu’est-ce que le réel? Qu’est-ce que le virtuel?

Jeudi 10 octobre: suite de la discussion sur Qu’est-ce que le réel? Qu’est-ce que le virtuel?

Préparez vos contributions !

Jeudi 3 octobre: Marcel Olivier, Le projet Pharao. Le satellite Gaia.

suivi d’une discussion sur Qu’est-ce que le réel? Qu’est-ce que le virtuel? Préparez vos contributions !

Jeudi 19 septembre: Réunion de rentrée du séminaire.

Jeudi 12 septembre: Jérôme Germoni, Des erreurs, des preuves, des caractères et un Coq.

Une équipe dirigée par Georges Gonthier a annoncé fin septembre 2012 avoir mené à bien la preuve formelle – certifiée par ordinateur – du théorème de Feit et Thompson, un résultat difficile d’algèbre prouvé en 1963. Qu’est-ce que cela signifie? Qu’est-ce que cela apporte? Cet événement scientifique donnera l’occasion de s’interroger sur les erreurs, le langage, les preuves et leurs niveaux de formalisation.

Publications et archives

Accéder aux publications du séminaire.

Voir le programme 2008-2009, 2009-2010, 2010-2011, 2011-2012. 2012-2013.

Accéder aux prises de note du séminaire.