Séminaire Épiphymaths

Jeudi de 9h30 à 11h en salle 316Bbis au Laboratoire de mathématiques de Besançon

Épiphymaths est un mot-valise pour Épistémologie, physique, mathématiques.

Thèmes de l’année

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Programme

Pour le programme, consultez aussi les messages de la liste Épiphymaths.

Jeudi 14 mai: Michaël Klopfenstein. Théorisation du langage, un déterminant épistémologique (suite, par visioconférence).

Jeudi 7 mai: Michaël Klopfenstein. Théorisation du langage, un déterminant épistémologique (suite, par visioconférence).

Pour ceux qui souhaiteraient rejoindre cette suite de l’exposé du 12 mars, voici le résumé de la séance précédente.

Nous avons vu que le langage draine un épais questionnement, sur sa nature, sur les formes qui le caractérisent, sur la place qu’il occupe dans l’homme, sur les ancrages qui le fondent, sur les capacités qui lui sont propres. Nous avons exposé l’importance et l’impact des théories du langage sur les postures épistémologiques. L’objectif étant de présenter une théorisation du langage originale avec son impact épistémologique, j’ai commencé par faire un rappel, trop long mais utile, sur une théorie de la pensée qui soutient cette approche. J’ai fini la première partie en présentant brièvement le mécanisme du symbole qui permet un accès indirect à des contenus sémantiques perceptifs ou abstraits.

Par la suite, je vais exposer un point de vue détaillé sur le langage :

On pourra alors approcher le langage scientifique; pour cela je décrirai brièvement le rapport du langage à l’erreur et quelques aspects du langage en sciences. Muni de ces outils, je proposerai une approche de la nature très spécifique du langage dans les mathématiques, et enfin les particularités du langage dans le contexte de la physique. La conclusion portera sur quelques généralités épistémologiques, en particulier la possibilité d’une souplesse conceptuelle qui ne cède en rien au relativisme.

Jeudi 30 avril : Uwe Franz. La proposition de Wolfram pour nouvelle approche des théories fondamentales de la physique (par visioconférence).

Stephen Wolfram (connu pour le logiciel Mathematica) recherche des « modèles simples et avec le moins de structure possible ». Il vient de publier sur arXiv un livre de 448 pages et 105 Mo intitulé « A class of models with the potential to represent fundamental physics ». Il y a aussi une présentation un peu moins longue sur son blog.

Pour la réception de cette proposition, on pourra entre autres consulter le Scientific American.

Jeudi 12 mars : Michaël Klopfenstein. Théorisation du langage, un déterminant épistémologique.

Le langage est au cœur de la production de sens. Étudier ses structures, ses dépendances et théoriser son rapport à l’homme et au monde est incontournable pour entrevoir les résistances et les illusions qu’il induit au sein de toute production conceptuelle, et en particulier en science. Toute épistémologie et toute ontologie des objets de la science sont entretissées avec des préconceptions théoriques du langage, conscientes ou non.

Je propose l’esquisse d’une théorie du langage originale qui établit le rapport des mots avec la pensée, les objets, les concepts et l’intersubjectivité. Muni de cette structure, j’observerai la particularité du cadre mathématique puis des concepts physiques, pour en tirer quelques points de vue épistémologiques généraux, en particulier la possibilité d’une grande souplesse conceptuelle sans transiger avec le relativisme.

Jeudi 20 février : Relâche pour le stage IREM Mathématiques et philosophie sur Mathématiques et philosophie : tensions et frontières.

Jeudi 13 février : Les non-dits et présupposés des modélisations mathématiques en physique (suite de la discussion).

On pourra partir de la citation de A. N. Whitehead : « […] Dans un mémoire [scientifique], tout le problème est avec le premier chapitre, ou même avec la première page. Car c’est là, au tout début, que l’auteur va probablement être surpris à se glisser dans ses hypothèses [will be found to slip in his assumptions]. En outre, le problème n’est pas avec ce que l’auteur dit effectivement, mais plutôt avec ce qu’il ne dit pas. Ce n’est pas avec ce qu’il sait avoir supposé, mais avec ce qu’il a inconsciemment supposé. »

Jeudi 6 février : Les non-dits et présupposés des modélisations mathématiques en physique (discussion).

Jeudi 30 janvier : Stefan Neuwirth. Les grandeurs en physique et en mathématiques d’Euclide à Dedekind.

Jeudi 23 janvier : La situation politique et sociale actuelle (discussion).

Jeudi 28 novembre : Les grandeurs en physique et en mathématiques (table ronde épiphymathique).

Jeudi 7 novembre : Stefan Neuwirth. La signification de l’hypothèse du continu.

D’après l’article « The Continuum Hypothesis is neither a definite mathematical problem nor a definite logical problem » de Solomon Feferman.

Jeudi 17 octobre : Jean-Michel Floch. De la prospection minière à l’épistémologie, la « pratique des probabilités » selon Georges Matheron (suite).

Référence : Georges Matheron, « Estimer et choisir : essai sur la pratique des probabilités », Cahiers du Centre de morphologie mathématique de Fontainebleau, numéro 7, 1978.

Je sélectionnerai quelques points du texte assez dense de Matheron :

Jeudi 10 octobre : Jean-Michel Floch. De la prospection minière à l’épistémologie, la « pratique des probabilités » selon Georges Matheron (suite).

Jeudi 3 octobre : Claude-Alain Risset. La physique, avant puis avec Leibniz.

Pour situer la reprise de la dynamique par Naoum Daher en suivant les injonctions de Leibniz, après avoir tenté de situer, en puisant dans la thèse de Michel Serres, ce qui concernait directement cette démarche, j’ai été conduit à revenir très loin dans l’histoire de la volonté de comprendre, et je tenterai (en partant de Lucrèce et de Démocrite) de donner une perspective de l’évolution des approches scientifiques intégrant la sévère critique de Newton et Kant par Michel Serres, dans un tableau qui laissera tomber de nombreux aspects de justifications métaphysiques.

Jeudi 26 septembre : Rentrée du séminaire.

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