Pour le programme, consultez aussi les messages de la liste Épiphymaths.
Jeudi 8 avril : Relâche pour le stage IREM Mathématiques et philosophie sur Sens et non-sens : à la croisée des disciplines (lien: http://bbb.univ-fcomte.fr/b/neu-we3-3gu).
Sur quelles bases se construit le sens des discours mathématiques dans l’enseignement de cette discipline ? Cette question parait cruciale et n’est pourtant pas centrale. Une des raisons et que les mathématiques sont souvent présentées comme un jeu dont le sens est donné par ses règles. Entre autres, nous réfléchirons aux répercussions de cette vision des choses.
Lors des enseignements de probabilités et de statistiques, la question du sens des données n’est guère évoquée. Il en va différemment dans les Instituts de statistique qui mobilisent des méthodes mathématiques pour élaborer des indicateurs qui serviront dans les débats publics et devront faire l’objet d’un consensus.
En s’appuyant sur les travaux d’Alain Desrosières et sur quelques exemples (population, prix, pauvreté…) on montrera comment s’effectue la « quantification », la « mise en nombre » de la réalité sociale, comment ce qui au final apparaît comme « donnée » ne prend son sens qu’au terme d’un processus d’élaboration.
Nous aborderons la question de la nature et de l’épaisseur de la frontière qui fait du sens un non-sens et réciproquement : d’une part du point de vue du passage du paradigme classique au paradigme quantique, et d’autre part du point de vue du rapport de la physique moderne comme projet aux Sociétés Industrielles Avancées et de Consommations au sein desquelles ce projet émerge.
Le paradoxe est un objet de tension pour le sens. Il donne le sentiment d’un flirt entre sens et non-sens. On s’en fera une idée par un petit circuit touristique brossant une tentative de catégorisation des paradoxes. Ils sont historiquement au cœur de bien des questionnements en philosophie et en mathématiques. Ils ont notamment une place de choix dans la crise du fondement des mathématiques. On s’en servira comme porte d’entrée pour questionner la construction du sens dans le langage et pour approcher la question de la définition en mathématiques.
Le discours des philosophes ne peut manquer de conduire l’auditeur ou le lecteur raisonnable à une perplexité profonde quant au sens de ce qui se trouve dit. Parfois, c’est même le fait que quelque chose se trouverait effectivement dit qui est en question. Alors que le sens des énoncés produits dans d’autres champs du savoir (notamment les sciences) est en principe garanti par un certain nombre de procédures, la liberté mal définie du discours philosophique est ici une faiblesse. Libre de parler de tout, le philosophe ne risque-t-il pas de dire n’importe quoi ? De quels moyens disposons-nous pour déterminer qu’un discours philosophique a du sens ? Disposons-nous d’instruments pour distinguer le discours sensé du pur et simple « bullshit » ? Nous envisagerons ici les différentes manières dont Gottlob Frege et Ludwig Wittgenstein ont tenté de répondre à cette question.
Jeudi 1er avril: Uwe Franz. Sur quelques expériences du type « ami de Wigner » .
Jeudi 25 mars: Stefan Neuwirth. Quelques réflexions sur la théorie des grandeurs dans les Éléments d’Euclide.
Jeudi 19 novembre: Uwe Franz. De l’ami de Wigner à la question de l’existence d’une « réalité objective » (suite, par visioconférence).
Nous regarderons un peu plus en détail l’expérience proposee par Časlav Brukner, ainsi que des variations et réalisations récentes.
Jeudi 22 octobre: Joël Garnier. Physique et métaphysique (suite: les moyens).
Jeudi 15 octobre: Joël Garnier. Physique et métaphysique (suite: les objets).
Une hiérarchie métaphysique, épistémologie, physique ?
1er problème. Les frontières ne sont ni nettes ni étanches (par exemple, la notion de phénomène implique une perspective épistémologique liée au sujet connaissant et une perspective métaphysique liée à l’objet d’enquête).
2e problème. L’intrication des plans physique, métaphysique et épistémologique implique l’impossibilité d’une hiérarchie globale mais invite à réfléchir à une architectonique dynamique ; c’est-à-dire, à considérer que selon les degrés d’évolution du discours métaphysique, physique et épistémologique le questionnement le plus fondamental, celui qui serait requis préalablement à tout discours appartenant à l’une des deux autres catégories, puisse varier. Les questions et les problèmes envisagés peuvent surgir de l’un ou l’autre de ces trois modes d’investigation, les voies menant aux réponses ou solutions possibles peuvent également émaner indifféremment de l’une ou l’autre de ces visées.
La complémentarité de ces trois visées n’a pas un sens bohrien. En effet, loin de s’exclure mutuellement, elles doivent être concomitantes, non seulement pour ce qui concerne la genèse des théories, mais encore pour être capables d’envisager les fins poursuivies, y compris, peut-être, les développements techniques qui s’ensuivent et peuvent engendrer de funestes résultats adventices.
Jeudi 8 octobre: Joël Garnier. Physique et métaphysique.
Jeudi 1er octobre: Uwe Franz. De l’ami de Wigner à la question de l’existence d’une « réalité objective ».
Une équipe en Australie et à Taiwan a récemment mis au point une expérience du type « Wigner’s friend » pour vérifier si la mécanique quantique permet d’inclure l’observateur dans la description d’un système physique. Nous regarderons ensemble quelques publications concernant cette expérience et nous demanderons si cette expérience remet bien en question, comme certains semblent le penser, l’existence d’une réalité objective.
Jeudi 24 septembre : Rentrée du séminaire.
Accéder aux publications du séminaire.
Voir le programme
2008-2009,
2009-2010,
2010-2011,
2011-2012,
2012-2013,
2013-2014,
2014-2015,
2015-2016,
2016-2017,
2017-2018,
2018-2019,
2019-2020.
Accéder aux prises de note du séminaire.